Les prix de l’énergie ne cessent d’augmenter ces dernières années. Cette hausse touche toutes les sources énergétiques privilégiées pour le chauffage, à savoir le gaz, le fioul et l’électricité. La situation tend par ailleurs à s’aggraver avec le conflit en Ukraine et l’arrêt de l’approvisionnement de gaz russe. Il faudra alors se tourner vers des solutions alternatives pour se chauffer cet hiver.
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ToggleLa hausse des prix de l’énergie nous oblige à revoir notre façon de nous chauffer
Aujourd’hui, il est de plus en plus problématique de consommer de l’énergie pour se chauffer. Les prix ont en effet tendance à augmenter continuellement sur ce marché. Ainsi, les Français se retrouvent souvent avec des factures énergétiques élevées, malgré les efforts fournis pour faire des économies. Dans ce contexte, les astuces du magazine-economie peuvent aider à ménager le portefeuille des consommateurs.

Selon l’ADEME, le chauffage représente plus de la moitié de l’énergie utilisée dans les foyers. Ce poste de consommation doit donc être repensé pour atténuer l’impact de la hausse des prix sur les budgets. Les écogestes sont notamment encouragés pour réduire à la fois l’empreinte carbone et les dépenses des ménages. En effet, faire baisser le chauffage d’un seul degré permet déjà de réduire la facture de 7 %.
Avantages et inconvénients des différents moyens de se chauffer
À l’automne 2021, de nombreux détenteurs d’équipements à gaz ont sérieusement hésité à utiliser cette énergie pour se chauffer. Les prix ont effectivement augmenté de 12,6 % en octobre. Le tarif réglementé a pourtant connu une hausse continue depuis le début de l’année. Heureusement, l’État a gelé les prix en fin d’année et permis d’éviter une augmentation estimée à 15 %, selon les projections.
Pour l’électricité, la hausse est moins brusque, mais assez régulière depuis 2005. Seules les années 2016 et 2018 ont fait exception avec une légère baisse de 0,5 %. Cette tendance peut toutefois faire augmenter une facture d’environ 50 % en une décennie. De plus, l’électricité a été impactée par la flambée des prix de l’énergie durant l’hiver 2021-2022.
Le bouclier tarifaire a néanmoins empêché l’application d’une hausse de 35,4 % sur les tarifs de l’électricité en février 2022. De son côté, le fioul ne fait pas mieux. Le prix se rapprochait des 2 000 euros les 1 000 litres au printemps 2022, contre moins de 1 000 euros en décembre 2021. En somme, il faudra surtout miser sur les dispositifs haute-performances et les écogestes pour limiter les dépenses de chauffage.

Chauffage au gaz
Le chauffage au gaz figure parmi les solutions les plus répandues en France. Les chaudières classiques sont toutefois réputées pour leur côté énergivore. Par ailleurs, elles parviennent rarement à rester sous les 300 gCO2eq/kWh PCI d’émissions de gaz polluants. Or, il est désormais interdit d’installer des dispositifs neufs dépassant ce seuil.
La chaudière à condensation permet néanmoins de compenser les défauts de son aînée en recyclant les fumées du système. Cette solution contribue à réduire jusqu’à 30 % la consommation énergétique du chauffage. De plus, l’installation offre un bon rendement souvent présenté à 115 % PCI (pouvoir calorifique inférieur).
Chauffage au mazout
En 2014, 13 % de la population utilisait encore du mazout (ou fioul) comme énergie pour se chauffer. Ce combustible est surtout utilisé dans les vieilles bâtisses mal isolées. Il possède néanmoins un haut pouvoir calorifique et arrive à offrir un confort de chauffe remarquable.
Cependant, les chaudières à fioul classiques peuvent difficilement respecter le seuil limite des 300 gCO2eq/kWh PCI. Elles ne sont donc plus disponibles en neuf pour les ménages. Cela dit, les dispositifs installés peuvent encore être utilisés, mais doivent être entretenus régulièrement. Pour la version à condensation, les avantages sont assez proches de la chaudière à gaz optimisée.
Chauffage électrique
Le chauffage électrique est gravement pénalisé par la hausse des prix de l’énergie. En effet, ce mode de chauffage est reconnu comme le plus énergivore. Il reste pourtant apprécié en raison de sa praticité. Par exemple, certains appareils doivent seulement être posés et branchés.
D’autre part, il existe actuellement de nouvelles générations d’équipements visant à réduire l’inconvénient des chauffages électriques. Parmi ces dispositifs, le radiateur à inertie se démarque par sa capacité à chauffer la pièce après l’arrêt des résistances. Il s’agit toutefois d’un chauffage d’appoint.

Chauffage au bois, pellets ou granulés
Le poêle à pellets s’impose comme le mode de chauffage économique au quotidien, grâce à son combustible peu onéreux. En effet, les pellets (ou granulés) sont vendus sur le commerce à moins de 5 euros les 15 kg. Cette quantité peut pourtant suffire à chauffer une habitation de taille moyenne durant 4 à 5 jours.
Contrairement aux bûches, les granulés sont peu sujets à l’humidité. Ils limitent ainsi les émissions de fumées et les pertes de rendement. Par ailleurs, le poêle diffuse une chaleur homogène dans la pièce. Il faudra toutefois anticiper l’évacuation des fumées avec le chauffage au bois ou aux granulés. De plus, ces travaux exigent l’intervention de professionnels.