Un récent projet de loi déposé à l’Assemblée nationale par Damien Adam vise à généraliser la clause de portabilité aux offres de prêt immobilier. Cette mesure suggérée par le député de la majorité présidentielle est plutôt bien accueillie par les emprunteurs. Elle suscite tout de même des critiques de la part des banques. Tous les détails.
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ToggleLa portabilité du crédit immobilier : un avantage pour les emprunteurs
La portabilité d’un prêt immobilier permettrait aux propriétaires, de transférer leur crédit d’un bien immobilier à un autre. Il faut qu’ils aient souscrit un crédit entre 2017 et 2021 à des taux avantageux oscillant entre 1 % et 1,5 %. Cette proposition suggère l’inclusion systématique d’une clause dans toutes les offres de prêt immobilier.
Elle permet aux emprunteurs de conserver les conditions de leur prêt initial à l’achat d’un nouveau bien, sans nécessiter la souscription d’un nouvel emprunt.
Maintenir des conditions avantageuses
Concrètement, cette mesure permettrait aux emprunteurs de bénéficier d’un taux plus favorable que ceux proposés actuellement par les banques. Si le taux d’intérêt initial est plus bas que les taux du marché au moment de l’acquisition d’un nouveau bien, l’emprunteur en sortirait gagnant.
Dans le cas contraire, il aurait simplement la possibilité de ne pas exercer cette option.
L’opposition des banques et les craintes associées
Bien que cette mesure existe déjà, sa généralisation pourrait avoir des conséquences indésirables, selon les banques. En effet, de nombreuses institutions financières ont cessé d’inclure cette option dans leurs offres de prêt. Ceci, car elles redoutent que des prêts à faible rendement compromettent leurs bénéfices en cas de hausse des taux.
De plus, cette généralisation pourrait potentiellement entraîner une augmentation des taux hypothécaires. Les banques sont donc susceptibles d’ajuster leurs taux pour maintenir leurs marges bénéficiaires.