Selon l’arrêté du 24 mars 1982 relatif à l’aération des logements, la ventilation générale des habitations neuves constitue une obligation légale. L’installation d’une ventilation mécanique contrôlée est un moyen de l’assurer. De quoi s’agit-il exactement ? Comment fonctionne ce dispositif ? Pourquoi opter pour une ventilation mécanique contrôlée ? Où l’installer ? Découvrez toutes les réponses ci-après.
C’est quoi une ventilation mécanique contrôlée ?
La ventilation mécanique contrôlée (VMC) est un dispositif qui permet de renouveler l’air à l’intérieur d’un logement. Il faut savoir que l’air intérieur est généralement plus pollué que l’air extérieur. La qualité de l’air intérieur est entre autres impactée par les émissions de monoxyde de carbone provenant d’un vieux système de chauffage, les particules de poussière et les produits d’entretien qui contiennent des solvants ou des détergents.
La VMC est dotée d’un extracteur d’air qui aspire l’air intérieur vicié afin de le rejeter à l’extérieur. Ce dispositif a été rendu obligatoire pour les logements neufs par la réglementation thermique 2012 (RT 2012). Les matériaux composant les portes et les fenêtres des habitations modernes (PVC et aluminium notamment) ainsi que leurs vitrages multiples figurent parmi les raisons expliquant l’obligation d’installer une VMC. Contrairement au bois, ces différents éléments sont plus étanches à l’air, ce qui limite notablement la ventilation naturelle. Pour garantir un air intérieur sain dans un logement neuf, il est indispensable de recourir à la ventilation mécanique.
On peut catégoriser la VMC en deux grands types :
- La ventilation mécanique contrôlée simple flux ;
- La ventilation mécanique contrôlée double flux.
Il faut compter entre 600 et 1 200 euros pour se procurer le premier type de VMC. Pour leur part, les modèles double flux coûtent entre 3 500 et 5 500 euros. Il faut aussi prévoir le coût de l’installation. La mise en place d’une VMC comme système de renouvellement de l’air intérieur requiert ainsi un budget assez important. Heureusement, il existe différentes aides à l’achat d’une VMC qui sont accessibles sous certaines conditions.
Comment fonctionne une VMC ?
Le fonctionnement d’une ventilation mécanique contrôlée varie en fonction de son type. La VMC simple flux est composée d’un extracteur électrique. Généralement installé dans les combles, ce dernier a pour rôle d’aspirer l’air vicié à l’intérieur d’un logement pour ensuite faire rentrer de l’air frais. À noter que la VMC simple flux peut être :
- Autoréglable. Dans ce cas, elle garantit un débit d’air constant ;
- Hygroréglable. Ce type de VMC simple flux a la particularité de réguler le débit d’air en fonction du taux d’humidité de l’air intérieur.
La VMC double flux fonctionne suivant le même principe que son homologue simple flux, c’est-à-dire qu’elle aspire l’air vicié qui se trouve dans les pièces et y injecte de l’air pur. Elle se différencie en revanche par la présence d’un échangeur thermique. Cet élément recueille l’air frais ou chaud aspiré dans les pièces et l’utilise pour refroidir ou réchauffer l’air provenant de l’extérieur. La VMC double flux filtre également l’air extérieur. Ce dernier est ainsi débarrassé des particules nuisibles telles que les poussières, les pollens et divers polluants.
Pourquoi choisir d’installer une VMC ?
L’installation d’une ventilation mécanique contrôlée présente plusieurs avantages. Tout d’abord, elle permet d’assainir l’air à l’intérieur d’un logement en évacuant les polluants. Un tel système de ventilation préserve donc la santé des occupants de la maison en diminuant notamment le risque d’allergies respiratoires.
Par ailleurs, il faut savoir que la ventilation est le second facteur de déperdition thermique d’un logement après les combles. En effet, elle est à l’origine de 20 % des pertes de chaleur d’une habitation. La VMC permet de limiter la perte d’énergie que peut occasionner un système de ventilation naturelle. Dans le contexte actuel marqué par la hausse des prix de l’énergie, ce dispositif s’avère d’une grande utilité.
D’autre part, la VMC optimise l’utilisation des appareils à combustion comme les appareils de chauffage et les plaques de cuisson. En effet, ces équipements ont besoin d’air neuf pour fonctionner de manière optimale.
En outre, la VMC permet de chasser l’humidité qui s’accumule à l’intérieur d’un logement. Elle évite ainsi les condensations qui provoquent le développement de champignons et de moisissures. Autrement dit, l’installation d’une VMC est bénéfique pour la durabilité d’une habitation. En effet, elle prévient le vieillissement précoce des cloisons, des peintures, des meubles et des installations électriques.
Où la placer ?
Il est conseillé d’installer une VMC dans les endroits de la maison comportant un point d’eau à l’instar de la cuisine, de la salle de bains et des WC. En raison de leur fort taux d’humidité, ces pièces affichent un risque important d’insalubrité si elles ne sont pas ventilées correctement. Grâce à la VMC, de l’air sain y sera injecté tandis que l’humidité et les odeurs qui y sont présentes seront évacuées.
Il convient aussi d’installer une VMC dans la chambre à coucher. Il est primordial d’accorder une importance particulière à la qualité de l’air dans ce type de pièce étant donné qu’on y passe environ un tiers de notre temps. Par ailleurs, le taux d’humidité dans certaines chambres est naturellement élevé en raison de leur faible exposition au soleil ou encore de leur proximité avec une pièce qui contient un point d’eau. La mise en place d’une VMC permet de garantir leur salubrité.
