MaisonÉnergieVotre logement est-il une passoire thermique et si oui, que faire ?

Votre logement est-il une passoire thermique et si oui, que faire ?

La France compte actuellement quelque 4,8 millions de passoires thermiques, selon le ministère de la Transition écologique. Parmi ces logements, 1,7 million se trouvent dans le parc locatif privé. Il est donc important d’identifier le problème pour pouvoir y remédier. Autrement dit, vous devez avant tout reconnaître ce type de logement, si vous souhaitez participer activement à la transition énergétique.

Qu’est-ce qui est considéré comme une passoire thermique ?

Aujourd’hui, un logement énergivore est couramment appelé passoire thermique. Cette particularité vient le plus souvent d’un problème d’isolation et de chauffage. En effet, les deux facteurs sont interdépendants et influent sur votre facture énergétique. Vous serez alors plus sensible à la hausse des prix de l’énergie. En règle générale, les passoires énergétiques peuvent être identifiées à travers leur surconsommation (de gaz, d’électricité, de fioul, etc.). 

Techniquement, les passoires thermiques sont des logements classés F ou G au DPE (diagnostic de performance énergétique). Il ne s’agit pas nécessairement de bâtiments insalubres. Cette note est surtout associée aux maisons et immeubles construits avant 1975. Le phénomène s’explique par l’absence de réglementation et les lacunes des techniques en matière d’isolation durant cette époque. 

À titre d’information, les autorités ont défini les premières règles concernant l’isolation vers 1975. Cette initiative a été suivie par les premiers textes relatifs aux économies énergétiques en 1978. Depuis, le concept de passoire thermique a été rapproché de la notion de précarité énergétique. Un tel logement tend effectivement à rendre les ménages précaires en matière d’énergie. Par conséquent, il est impératif de résoudre le problème pour vivre mieux et gagner en pouvoir d’achat. 

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Source : shutterstock.com

Comment savoir si son logement est une passoire thermique ?

Vos factures d’énergie permettent de savoir, assez facilement, si vous vivez dans une passoire thermique. En principe, ce poste de dépense ne devrait pas dépasser 8 % des revenus d’un foyer. Au-delà de ce seuil, vous êtes en situation de précarité énergétique. Or, le souci vient souvent d’une surconsommation du chauffage durant l’hiver et éventuellement de la climatisation pendant l’été. 

D’autre part, les passoires thermiques peuvent être identifiées à travers le ressenti de la chaleur et du froid à l’intérieur. Votre logement est mal isolé, si vous n’arrivez pas à réguler le niveau de confort thermique en toute saison. Vous aurez en effet des températures intérieures et extérieures très proches. Dans ce cas, vous risquez d’utiliser davantage le chauffage ou la climatisation. Ce réflexe fera nécessairement augmenter vos factures d’énergie.

En effectuant un DPE, vous pourrez vérifier les performances énergétiques de votre logement. Le diagnostic permet à la fois de mesurer votre consommation d’énergie et vos émissions de GES (gaz à effet de serre). Les passoires thermiques sont notées F et G, selon l’échelle en vigueur. Dans les détails, ces logements consomment plus de 331 kWh d’énergie et émettent plus de 71 kg de CO2 par mètre carré par an. 

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Que faire si c’est le cas ?

Si vous occupez une passoire énergétique, vous aurez besoin de procéder à une rénovation globale ou ciblée. Vous ne devrez pas forcément réaliser de grands travaux. Il suffit d’identifier et d’éliminer les points faibles du bâtiment sur le plan thermique. Cette démarche passe notamment par l’analyse de la qualité de l’isolation et de l’efficacité des équipements de confort thermique (chauffage et climatisation). 

Concrètement, vous devez vous concentrer dans un premier temps sur l’isolation de votre logement. Il faudra ensuite traiter en priorité les premiers responsables des fuites de chaleur, à savoir :

  • La toiture ainsi que les combles (30 % des déperditions caloriques) ;
  • Les murs (20 %) ;
  • Le renouvellement d’air (20 %) ;
  • Les fenêtres (15 %) ;
  • Les sols (10 %) ;
  • Les ponts thermiques (5 %). 

Après cette étape, vous devrez réévaluer l’efficacité énergétique des équipements assurant votre confort thermique au quotidien. Il est vivement conseillé de renouveler toute votre installation, si votre dispositif de chauffage est assez ancien. L’option la plus intéressante consiste ensuite à privilégier les dispositifs deux-en-un ou recyclant de l’énergie. De plus, les rénovations thermiques donnent accès à diverses aides de l’État. 

Par exemple, les PAC (pompes à chaleur) réversibles peuvent remplir la fonction de chauffage et de climatiseur en fonction des saisons. Elles réduisent par ailleurs votre consommation d’énergie en utilisant des ressources naturelles (air, eau et sol). Les VMC à double-flux permettent, de leur côté, de recycler la chaleur issue de l’air vicié qui est évacué des pièces de votre maison. De même, la chaudière à condensation réutilise la chaleur émise lors de la production d’eau chaude.

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