France : un étudiant a pointé une fausse arme sur son professeur

Une vidéo d’un élève menaçant son instituteur avec une arme à feu a été diffusée sur Internet. Ce fait a entraîné le rejet du Gouvernement. Les enseignants dénoncent les conditions de travail difficiles et l’inaction de l’Etat. Etre professeur, un travail à haut risque. C’est du moins ce qui se passe au lycée Edouard-Branly de Créteil, dans la banlieue est de Paris. Jeudi dernier, le 18 octobre, un enseignant du secondaire a été victime d’une agression à l’intérieur de l’école. Les événements ont été enregistrés dans une vidéo qui a ensuite été publiée sur les réseaux sociaux.

Jusqu’ou ira la délinquance en France ?

La vidéo montre un de ses élèves, qui est arrivé en retard en classe, pointant une fausse arme à feu sur sa tête et disant : “Mets-moi là. L’enseignant, qui ne sait pas que l’arme est un mensonge, reste calme. Dans les images, il est possible d’entendre les rires d’un autre élève qui enregistre la scène et d’un autre acolyte qui apparaît derrière le capot.

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L’enseignant a signalé les faits à la police. L’élève de 16 ans a été convoqué devant les autorités le lendemain. Il s’est rendu au rendez-vous accompagné de son père. Dans ses déclarations, il a affirmé que l’arme était un faux, un pistolet à air comprimé et que c’était une “blague”.

Maintenant, l’étudiant est accusé de “violence aggravée”. L’éducateur a 7 jours d’invalidité et devra consulter un psychologue.

Le fait a révélé le pouls entre le ministère de l’Éducation et les enseignants

La vidéo a fait sensation en France. Le Président Emmanuel Macron a tweeté à ce sujet, qualifiant l’action d'”inacceptable” et a demandé à ses ministres de l’intérieur et de l’éducation de prendre “les mesures nécessaires” pour éviter un nouvel épisode de ce type.

Dans la matinée du lundi 22 octobre, le ministre français de l’Education nationale, Jean-Michel Blanquer, a évoqué ce cas dans une interview au journal Le Parisien. L’un des moyens d’éviter ce type d’agression à l’avenir est, selon le fonctionnaire, l’interdiction des téléphones portables dans les écoles.

“J’encourage les écoles confrontées à ce type de faits à exercer ce droit “, a déclaré le ministre, expliquant que la loi du 3 août 2018 permet ce type de décision.

Mais les enseignants ne sont pas à l’aise et critiquent à la fois les écoles et le ministère pour vouloir minimiser le problème. Des centaines d’enseignants ont fait part de leurs difficultés dans l’exercice de leur travail à travers le hashtag #Pasdevague (qui pourrait se traduire par #Nohacerola). Ce hashtag est précisément une réponse ironique à la position des responsables des établissements scolaires. Ils n’ont pas apporté un soutien ferme à leurs enseignants lorsqu’il y a eu des cas d’agression, comme ils le signalent.

(@Letenco) “Je pense à un collègue qui a été insulté et menacé de viol sur les réseaux sociaux et les murs de l’école. Elle a dénoncé les faits et la direction de l’école a rédigé un rapport contre elle.

Dans les réseaux sociaux, les enseignants racontent toutes sortes d’agressions et d’humiliations que leurs élèves vivent au quotidien. Dans l’un d’eux, @letenco a présenté un cas dans lequel une enseignante, après avoir été insultée et menacée, a été punie par l’école où elle travaillait.

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Ainsi, des milliers d’histoires ont été dénoncées de cette manière dont le dénominateur commun est le profond mécontentement des enseignants, des institutions et des écoles face à l’inaction face à la violence en classe.

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