Slow Heat : ou comment passer les mois d’hiver sans avoir à allumer le chauffage ?

ActualitéSlow Heat : ou comment passer les mois d'hiver sans avoir à...

Denis De Grave est un architecte qui réside à Bruxelles. Il n’a pas allumé le chauffage de sa maison pendant plus d’une année entière. Un style de vie adopté par l’architecte à l’époque où il a fondé le collectif belge « Slow Heat ».

Ce programme de co-recherche invite les citoyens à réfléchir et à essayer des méthodes de chauffage « disruptives ». Une approche qui peut, en plus de réduire la facture d’électricité et de gaz, nous inciter à repenser le concept de « confort thermique ».

Les frais de chauffage s’élèvent à 55 euros pour toute l’année !

L’année dernière, l’architecte a convaincu sa moitié de ne pas chauffer la maison. Sauf quand ils recevaient des invités. En tant normal, il faisait 15-17 degrés dans leur maison. Le résultat est clair, car leur facture de gaz s’élève à 55 euros pour toute l’année !

À l’approche de l’hiver, le couple est prêt à entamer son deuxième hiver sans chauffage.

L’utilisation de l’eau est, elle aussi, rationalisée. Ils ont abandonné l’idée de prendre des douches automatiquement tous les matins et/ou les soirs et de n’en prendre que quand ils en sentaient réellement le besoin.

L’architecte à l’origine du projet Slow Heat

architecture
Source : Shutterstock.com

Il est impératif de mentionner que le nouveau mode de vie, moins énergivore, est un aspect essentiel de son travail. En plus de la casquette d’architecte, Denis De Grave possède également celle d’assistant chercheur à l’Université catholique de Louvain, de cofondateur et de coordinateur du projet Slow Heat.

L’idée a émergée chez son collègue Geoffrey Van Moeseke (ingénieur architecte à l’UC Louvain). SlowHeat est le nom d’un collectif de citoyens et d’un programme de co-recherche financé par l’entité publique Innoviris qui finance et promeut l’innovation et la recherche dans la Région de Bruxelles-Capitale. Il faut savoir, qu’à Bruxelles, et en Belgique en général, la majeure partie du processus de chauffage se fait au gaz.

Choisir ses activités en fonction de la température ambiante (et pas l’inverse !)

Une réflexion d’abord centrée sur la crise climatique qui prend aujourd’hui de l’importance du fait que s’y ajoute la crise énergétique. Le principe de leur travail ? S’attaquer à l’énorme problème de la résilience urbaine en région bruxelloise et s’intéresser au chauffage des habitations. Pour ceux qui s’inquiètent du froid et qui ont la chair de poule après avoir lu ces lignes, sachez que le but n’est pas de rester dans une maison froide tout l’hiver, mais de découvrir des alternatives au chauffage. Pour ce faire, il faut avant tout chauffer son corps.

Pour cela, il faut investir dans des pulls bien chauds, fermer les portes pour garder la chaleur le plus longtemps possible dans la pièce dans laquelle on se trouve.

chaleur hiver
Source : Shutterstock.com

Un autre point important que Denis De Grave suggère est d’adapter les activités que l’on exerce en fonction de la température qu’il fait, et non pas l’inverse.

Repenser le concept de confort thermique

Le concept de SlowHeat est de « faire du besoin de chauffage une action consciente et contrôlée plutôt qu’une action automatisée« .

Grâce à une étude approfondie de la littérature scientifique et à l’analyse des résultats, les membres du groupe ont découvert une variété de techniques qui reposent sur le réchauffement du corps et non de la maison. Par exemple, l’utilisation d’un bracelet chauffé de 30 degrés, porté au poignet, permet de compenser la perte de température de l’air. Elle pourrait atteindre trois ou deux degrés.

bouillotte
Source : Shutterstock.com

La stratégie du collectif va au-delà du simple changement de comportement qui pourrait consister à couvrir les casseroles et les poêles lorsqu’on cuisine ou à restreindre la température de la cuisine,

Il s’agit de mettre en place tout un ensemble de stratégies pour en faire une habitude permanente, voire un mode de vie quotidien.