L’intelligence artificielle (IA) est en train de révolutionner de nombreux domaines, et l’archéologie n’est pas en reste. Grâce à l’apprentissage automatique, une branche de l’IA, les archéologues peuvent désormais détecter des sites archéologiques cachés que même les experts humains pourraient manquer. Cela permet une gestion durable des terres et aide à protéger les sites d’importance historique à l’échelle mondiale.
ArchAI : L’IA au service de l’archéologie
Iris Kramer, la fondatrice de ArchAI, est une archéologue devenue informaticienne. Elle a été la première personne au monde à réaliser un doctorat en apprentissage profond pour la détection de sites archéologiques sur des données d’observation de la Terre. ArchAI est une entreprise qui vise à réduire les risques dans l’industrie de la construction en utilisant l’IA pour détecter automatiquement les risques et les opportunités liés à l’utilisation historique des terres sur les données d’observation de la Terre.
En connaissant l’emplacement des risques dès les premières étapes de la planification, il est possible de réduire le besoin d’évaluations manuelles sur le terrain, qui peuvent être coûteuses et prendre beaucoup de temps. C’est dans ce contexte qu’Iris Kramer a démontré la valeur de la technologie de l’IA dans une étude de cas sur l’île d’Arran, où l’IA a réussi à trouver plus de 130 sites véritables, vérifiés par les experts de Historic Environment Scotland.
Des vestiges historiques à Madagascar
L’une des découvertes les plus remarquables réalisées grâce à l’IA a eu lieu à Madagascar. Dylan Davis, doctorant au département d’anthropologie de l’Université d’État de Penn, a développé des algorithmes prédictifs qui ont permis de localiser des sites historiques sur l’île. En l’espace d’un an, l’IA a identifié plus de 70 sites confirmés sur une zone de plus de 1000 kilomètres carrés. Cette automatisation a permis à Davis et à son équipe d’économiser plusieurs années de travail.
Des monticules de terre en Amérique du Nord
L’IA a également permis de découvrir des monticules de terre créés par des populations nord-américaines préhistoriques. Ces structures, souvent difficiles à repérer à l’œil nu, ont été identifiées grâce à l’IA qui a analysé des données LiDAR pour générer des cartes des régions géographiques. Les impulsions de lumière du LiDAR ont permis de créer des cartes du sol de la forêt contenant des informations sur la texture, la taille, la forme et la pente du sol. L’IA a été formée sur ces données pour lui permettre de reconnaître les sites potentiels d’intérêt.
L’IA au service de la gestion des ressources en eau
Au-delà de l’archéologie, l’IA peut également aider à résoudre des défis de longue date, comme la gestion des ressources en eau. Par exemple, des chercheurs de l’Institut Català d’Arqueologia Clàssica (ICAC) ont utilisé un modèle d’IA pour reconstruire les caractéristiques de milliers de kilomètres de paléo-rivières à travers l’Inde et le Pakistan modernes. Les données générées par le modèle peuvent aider les gouvernements à découvrir des moyens intelligents d’utiliser les ressources en eau.
Les avantages de l’IA en archéologie
- Détection de sites cachés : L’IA peut aider à découvrir des sites archéologiques qui sont cachés ou difficiles à détecter par les méthodes traditionnelles.
- Gestion durable des terres : En identifiant les sites d’importance historique, l’IA peut aider à informer la gestion durable des terres, en évitant les dommages accidentels aux sites archéologiques lors du développement des terres.
- Protection des sites historiques : L’IA peut aider à protéger les sites d’importance historique en les identifiant et en aidant à planifier leur conservation.
L’IA offre un nouveau regard sur le passé, aidant les archéologues à faire des découvertes significatives et à protéger notre patrimoine historique. Avec des outils comme l’apprentissage automatique, l’archéologie peut entrer dans une nouvelle ère de découvertes et de conservation.