Les gilets jaunes pourraient bloquer les routes françaises

Le mouvement social français ” Gilets jaunes ” a lancé un appel pour bloquer les routes samedi prochain, le 17 novembre, dans le but de protester contre la hausse des prix du carburant. Le gilet jaune de sécurité routière est devenu un symbole de l’ennui, selon la presse française.

Qui sont les gilets Jaunes ?

Ce mouvement, né dans les réseaux sociaux, a demandé au gouvernement de reconsidérer sa nouvelle taxe écologique, responsable de l’augmentation des taxes sur l’essence et le diesel. C’est la dernière sensation politique en France. Ils n’ont apparemment pas de parti derrière eux, ni de hiérarchie syndicale, ni aucun autre acronyme. Même pas un nom très chic.

Ils sont connus sous le nom de Gilets Jaunes, les “gilets jaunes” et se sont imposés dans toutes les conversations du pays gaulois aux dérapages de Macron avec le collaborateur Pétain ou encore aux gestes macropolitiques de la visite de Trump à l’occasion des 100 ans de la première guerre mondiale. Ce samedi 17 novembre, les gilets jaunes couperont, ou du moins feront semblant, les routes de France. L’action s’inscrit dans le cadre des manifestations qui sont prévues pour ce jour-là dans tout le pays et dont l’objet de colère est l’augmentation des taxes sur les carburants par le gouvernement Macron. Le cabinet a tenté de le justifier, selon les termes du président, parce qu'”il est préférable de taxer l’essence que le travail”, alors que le ministre de l’Economie Bruno Le Maire lui-même a admis que “nous sommes tous des automobilistes.

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Le problème pour le gouvernement, c’est que, conducteurs ou non, les gens ont été retournés contre eux. Selon une enquête commandée par Le Figaro, 76% estiment que la hausse du prix du carburant est négative et 78% sont en faveur des manifestations du 17 novembre.

Étant donné que la société est claire sur cette question, le débat qui a eu lieu en France porte d’une part sur le comment, la manière dont les gilets jaunes ont fait irruption sur la scène sans apparemment être sponsorisés par un leader social. Il ne s’agit pas d’une réédition du 15M français ou de Nuit Debout, mais d’un groupe Facebook. Avec un peu plus de 17 000 adeptes, la page de référence, et où tout ce qui peut se passer le samedi est cuit, est ici. Plus d’informations : 400 barrages routiers et cartes avec 6 et 7 millions de visites. La possibilité de partager tout ce que le groupe publie, et la création d’autres groupes parallèles, presque tous ayant le même sujet – la coupe de route – permet de multiplier les possibilités. L’immédiateté d’un format que Facebook résiste à la perte d’hégémonie a aussi influencé : le selfie, ou vidéo-selfie dans ce cas. Le changement d’algorithme du réseau social, qui pénalise le contenu des médias pour améliorer celui des amis, de la famille et des groupes, a fait le reste.

En ce qui concerne le sommet supérieur du mouvement, la chose la plus proche de la discrimination des noms propres a été d’atteindre les créateurs du premier contenu de protestation du 17 novembre. La rubrique Checknews de Libération – le journal d’aujourd’hui en fait la une – a identifié deux conducteurs de Seine-et-Marne d’une trentaine d’années, sans lien avec aucun parti politique, comme étant à l’origine de la manifestation. Jusque-là, il n’y avait aucun signe de politisation du mouvement. Cependant, quelques jours plus tard, le 15 octobre, le groupe Facebook “Stop the fuel at the price of gold” a changé de nom pour s’appeler “La France en colère”. Le même média a suivi l’une des vidéos, publiée le 23 octobre, qui accumule déjà 4,5 millions de visionnements. Son auteur est Frank Buhler, et bien qu’on ne puisse pas parler de leadership du mouvement, sa figure a obscurci le prétendu apolitisme du 17 novembre : Buhler est membre du parti de droite ultra-nationaliste – inspiré du gaullisme – Debout la France, et dans son dossier il existe plusieurs tuits xénophobes. Le mouvement de protestation pour le prix de l’essence est de plus en plus soutenu par le Regroupement national, le parti de Marine Le Pen, puis vient Mélenchon, leader de France Insumisa, pour dire qu’il est d’accord, mais que le problème “c’est quand on se met entre les façades. Le secrétaire général de la CFDT Laurent Berger a clairement indiqué que les événements de ce samedi sont exploités par l’extrême droite et que son syndicat ne les soutient pas. La CGT historique parle de protestation légitime mais “aux sources sombres”.

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1 COMMENTAIRE

  1. Les gilets jaunes sont un beau mouvement uni par le désir de faire reculer un gouvernement macron qui s’est malheureusement illustré par une accumulation de nuisances et d’injustices.Notre dignité retrouvée est à portée de main contre un pouvoir qui en est désormais privé.

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