Le pays a commémoré le troisième anniversaire des attentats de Paris et de Saint-Denis, attribués à l’État islamique, qui a fait 130 morts le 13 novembre. Seulement cette fois, le président Emmanuel Macron n’a pas participé aux offrandes. Chaque 13 novembre, depuis trois ans, la mémoire des hommes et des kamikazes dans les rues de Paris vient à la mémoire des Français. Ce jour-là, en 2015, 130 personnes ont été tuées et plus de 300 blessées dans plusieurs attentats terroristes perpétrés par des membres de l’État islamique.
En mémoire de ces victimes, ce 13 novembre n’a pas fait exception à la règle et le Premier ministre Édouard Philippe, accompagné du maire de Paris, Anne Hidalgo, et du maire de Londres, Sadiq Khan, a présidé l’hommage habituel qui est rendu à chaque anniversaire tragique. Le Stade de France, situé à Saint-Denis, a été le lieu des premières attaques, lors d’un match amical entre l’équipe du pays et l’Allemagne. C’est pourquoi, dès le matin, le premier ministre français y a déposé la première offrande florale, sur la plaque du citoyen Manuel Dias, mort des suites d’une des trois explosions suicidaires.
Sur les traces des terroristes, les autorités ont placé d’autres offrandes et lu à haute voix les noms des victimes devant la salle de concert de Bataclan, où 90 personnes ont trouvé la mort, puis dans les rues de Bichat, Fontaine au Roi, Charonne et Voltaire Boulevard, dans les bars, cafés et terrasses desquels les autres citoyens ont péri quelques minutes après.
Emmanuel Macron, le grand absent dans les cérémonies d’hommage
L’an dernier, cette même tournée d’hommage a été menée par le président Emmanuel Macron, accompagné de l’ancien président François Hollande, qui a vécu la première attaque depuis le stade. À cette occasion, cependant, Macron a été le grand absent des cérémonies, avec un seul message sur Twitter au sujet de la date.
« Trois années se sont écoulées, mais rien n’a été oublié. Le 13 novembre est resté dans la mémoire de la nation entière, où chacune des victimes est restée. Nous ne les oublierons jamais : ils nous rappellent la force de ce qui nous unit, et qui ne peut être détruit », a déclaré le Président de la République.
Cette série d’attentats de masse, dont on se souvient aujourd’hui par des concerts, des discours de parents et des ballons devant la mairie de Paris, a été la plus meurtrière en France depuis la seconde guerre mondiale. En plus des attaques de janvier 2015 contre l’hebdomadaire satirique Charlie Hebdo, 12 personnes sont mortes en criant » Allah est le plus grand « .
L’Etat islamique a alors prétendu qu’il s’agissait de représailles pour l’implication française dans des frappes aériennes contre les cibles du groupe en Syrie et en Irak, dans le cadre de l’opération » Chammal « . Cependant, trois ans plus tard, la France vit toujours sous la menace du terrorisme.
Ministre de l’Intérieur : « La menace reste élevée, même si elle a changé de forme »
Jusqu’à présent, en 2018, les autorités françaises ont stoppé six attentats, selon le ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner, qui a également assuré à la chaîne BFMTV que » la menace reste forte, même si elle a changé de forme. Castaner a été l’un de ceux qui ont participé à ce voyage à travers les scènes de tragédie. Malgré » l’affaiblissement » du groupe djihadiste, le ministre a également informé que l’une des nouvelles mesures de l’Etat sera d’informer les maires lorsqu’un employé municipal est signé pour radicalisation.