Tabagisme : le PDG de Philip Morris appelle les pouvoirs publics à agir

Interviewé par Le Figaro, le PDG de Philip Morris International (PMI), André Calantzopoulos, a lancé la semaine dernière un appel aux pouvoirs publics du monde entier, et notamment de la France, pour qu’ils mettent en place des politiques volontaristes d’accompagnement et d’information autour des dispositifs de substitution à la cigarette. Une prise de position radicale pour le numéro un du secteur.

Le groupe PMI tente de révolutionner son modèle économique, et souhaite désormais se positionner comme un fournisseur de substituts à la cigarette pour aider les fumeurs à décrocher. En ambitionnant « un monde sans fumée » sur le moyen terme, le groupe veut proposer des solutions, comme les cigarettes électroniques et surtout le tabac à chauffer, secteur sur lequel le groupe est leader mondial avec son dispositif Iqos.

Fort de ce nouveau positionnement, et malgré le déficit de confiance de l’opinion publique vis-à-vis des industriels, le patron de PMI souhaite que les gouvernements du monde entier, et en particulier le gouvernement français, se mettent au diapason des nouvelles tendances et technologies de lutte contre la dépendance tabagique en intégrant les produits de substitution à la cigarette aux politiques de santé publique.

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« Pour en finir avec la cigarette, encore faut-il un alignement entre les industriels, les gouvernements et les acteurs de la santé publique », a déclaré André Calantzopoulos, qui estime que disposer « de produits alternatifs à la cigarette dont il est scientifiquement prouvé qu’ils présentent moins de risques ne suffit pas ». Et le PDG de PMI de pointer du doigt l’inertie des pouvoirs publics sur la question, et leur réticence face aux nouvelles technologies.

« Il faut avoir la possibilité de convaincre les fumeurs qui ne souhaitent pas arrêter d’y passer. L’industrie doit faire une partie de ce travail, il faut que les gouvernements fassent le leur », a-t-il poursuivi en défendant une « politique de l’offre » à l’égard des substituts à la cigarette « avec des règles différentes en termes de fiscalité, de messages sanitaires sur les emballages, de recommandations des autorités publiques et de droit des industriels à faire de la publicité ».

Selon lui, l’absence d’information publique et officielle sur les cigarettes électroniques et le tabac à chauffer en particulier crée de la confusion « chez les fumeurs sur l’origine des méfaits des cigarettes : certains pensent que c’est la nicotine, d’autres les additifs, d’autres le tabac… Seuls 15 % savent que c’est la combustion ».

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« Il est important que les gouvernements lancent des campagnes officielles d’information sur les alternatives moins nocives que les cigarettes et qu’ils en favorisent l’accès aux consommateurs. Ne pas le faire est irresponsable. Je déplore cette apathie des pouvoirs publics de nombreux pays et l’ostracisation automatique de tout ce qui émane des cigarettiers », a-t-il conclu.

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