Après trois années d’attente intenable pour les fans, la série Stranger Things est de retour sur la plateforme Netflix avec une quatrième saison. Une saison qui fait un démarrage des plus remarquables avec une attractivité au-dessus de la moyenne. Mais malgré ce succès apparent, cette production originale fait également l’objet de nombreuses critiques qui remettent en cause de façon générale, le modèle de fonctionnement de la plateforme américaine.
Table des matières
ToggleLes performances de la série Stranger Things de la plateforme Netflix relativisées par certains médias
Depuis le 27 mai dernier, la nouvelle saison de la série fantastique de science-fiction, drame et horreur est diffusée sur le réseau Netflix avec une première partie composée de sept épisodes. Des épisodes qui à présent ne sont plus loin des 300 millions d’heures de visionnage par des abonnés apparemment très excités de découvrir la suite du scénario écrit et réalisé par les frères Matt et Ross Duffer.
C’est donc tout logiquement que la série se situe aujourd’hui en pole position dans le classement des contenus les plus visités sur la plateforme. Néanmoins, ce résultat qui rend fier aujourd’hui Netflix est loin de faire l’unanimité. En effet, selon des médias comme le célèbre magazine spécialisé américain The Atlantic, les performances réalisées par la saison 4 de Stranger Things comparées à son coût exorbitant ne reflètent pas une grande rentabilité pour la plateforme de streaming.
Ainsi, plutôt que d’être synonyme de relance économique pour la plateforme, la production mettant en scène des acteurs tels que Winona Ryder et David Harbour ne représente qu’un succès de façade. Un succès de façade censé cacher les réelles faiblesses de la plateforme au logo marqué d’un N rouge sur le marché de la vidéo à la demande depuis le début de l’année.
Ainsi, on apprend par exemple que chaque épisode de la saison 4 de Stranger Things a coûté un budget de 30 millions de dollars. Un chiffre jugé astronomique et non nécessaire quand on sait que le scénario comporte certaines scènes qui n’ont pas joué un rôle déterminant dans le déroulement de la trame principale de la série. Aussi, d’autres analystes ont eu à critiquer la politique de la plateforme consistant à sortir plusieurs épisodes en simultanée plutôt qu’une diffusion hebdomadaire.
La plateforme Netflix en perte de vitesse face à la grande concurrence sur le marché du streaming
Si le réseau Netflix comptait taire ne serait-ce que de façon temporaire les critiques grâce à la grande visibilité dont jouit actuellement sa série Stranger Things, cela n’aura visiblement pas été pas le cas. Au contraire, cela a plus permis de détecter l’ampleur de ses erreurs en matière de production de contenus cinématographiques.
En effet, on constate aujourd’hui qu’elle persiste à poursuivre son fonctionnement à travers un modèle économique extravagant faite de productions à grands budgets. Une politique qu’elle juge plus adaptée au contexte actuel marqué par l’ascension de nouvelles plateformes de vidéo à la demande telles que Disney Plus ou encore Amazon Prime Vidéo.
Pendant ce temps, ces derniers jouant la carte de la prudence préfèrent plutôt miser sur des petites productions attractives et bien rentables pour asseoir leur notoriété. Une technique qui semble tout aussi bien marcher car la plateforme Disney Plus a récemment franchi la barre des 200 millions d’abonnés, s’approchant ainsi un peu plus de Netflix et de ses 221.000.000 d’abonnés.
Quelques alternatives s’offrant à Netflix pour corriger ses erreurs
Pour bientôt laisser derrière elle cette méforme sur le marché économique marquée par la chute du coût de ses actions en bourse, la plateforme Netflix en dehors du lancement de grandes productions telles que la saison 4 de la série Stranger Things est aussi tournée vers d’autres dynamiques.
D’une part, il s’agit d’une politique démarrée depuis peu à travers la restructuration de son organisation par le licenciement du personnel non indispensable. D’autre part, la proposition d’une large gamme de tarifs d’abonnement et l’accueil de publicités sur son réseau de distribution sont également d’autres pistes explorées.