La municipalité de Paris a décidé de prendre les taureaux par les cornes face aux trottinettes électriques, aux scooters et aux vélos en libre-service qui envahissent de plus en plus les rues de la ville et de surcroît sont à la base des accidents de circulation. Vendus par des compagnies comme Lime, Cityscoot ou Bird, ces engins, devenus de plus en plus nombreux, envahissent les trottoirs et occasionnent souvent un désordre qui ne dit pas son nom. Pour mieux contrôler ces engins, la Mairie de Paris a pris la résolution de leur attribuer des taxes.
La municipalité prend des mesures contre les trottinettes électriques
Ce nouveau mode de transport qui certes, contribue à l’assainissement de la planète est devenu un véritable encombrement pour les trottoirs de la ville. La mairie de Paris compte faire comme celle de Marseille. A cet effet, l’annonce a été faite le 21 mars dernier. Les vélos en libre-service, les scooters et les trottinettes électriques devront désormais être assujettis à des taxes.
En effet, ces engins sont estimés à 15 000 par les services d’Hôtel de ville et risqueraient d’atteindre les 40 000 au fil des mois. C’est aussi une occasion pour la mairie d’éviter de faire face à des polémiques sur le sujet pour les prochaines élections municipales.
Une redevance devra donc être versée par les entreprises qui commercialisent ces engins libre-service. Il s’agit de payer 50 euros par an pour une trottinette électrique, 20 euros pour un vélo électrique, 120 euros pour un scooter thermique et 60 euros pour un scooter électrique. Lors du prochain Conseil de Paris qui se tiendra en Avril, les autorités devront véritablement statuer sur la question.
L’assainissement par les taxes
Elisabeth Borne (Ministre de la transition écologique et solidaire, chargée des transports) et son équipe s’attèlent également à la mise en œuvre de ladite réglementation pour ces engins. Ainsi, un projet de loi d’orientation des mobilités sera donc présenté vers la fin du mois d’octobre. «L’idée qui sera proposée dans le projet de loi d’orientation des mobilités sera de créer une nouvelle catégorie de véhicule. Ils ne seront pas assimilés aux cycles mais pourront circuler sur les pistes et bandes cyclables et les zones à 30 km/h mais pas sur les trottoirs afin de protéger les piétons. L’accès à la chaussée sera conditionné au respect de certaines règles de sécurité comme l’éclairage, les freins, etc.)» ont-ils déclaré. L’objectif c’est d’adapter le code de la route à ces engins de déplacement personnels e-EDP qui, en réalité n’ont pas encore des règles de base sur lesquelles fonctionner.
Une redevance bien accueillie par les entreprises concernées
Les entreprises concernées ont exprimé leur joie (quelque peu surprenante) de cette décision qui ne fait que les légitimer davantage. Par ailleurs, le Directeur général de l’entreprise Lime en France, Arthur-Louis Jacquier a déclaré le jeudi 21 mars dernier à cet effet : « Nous sommes ravis de cette redevance. Nous en payons déjà à Marseille et à La Défense. C’est un investissement. Il doit nous permettre d’installer notre projet dans la durée ». Découvrez aussi