Merkel, Macron et António Guterres appellent à la paix au Forum de Paris

Lors de l’ouverture du Forum de Paris pour la paix, tenu dans le cadre de la commémoration de l’armistice de 1918, le Chancelier allemand, le Président français et le Secrétaire général des Nations Unies ont lancé un appel spécial. Paris est aujourd’hui une capitale qui appelle à la paix. Lors de la journée d’ouverture du forum qui réunit plus de 70 chefs d’Etat dans cette ville française, le président hôte, Emmanuel Macron, la chancelière allemande, Angela Merkel, et le secrétaire général des Nations unies, António Guterres, ont rappelé l’importance de la coopération internationale.

LA paix plus forte que la guerre dans le monde

Mme Merkel a déclaré que si « beaucoup considèrent la paix comme allant de soi », il reste encore beaucoup à faire. Dans le discours qu’elle a prononcé à l’ouverture de cette réunion, qui vise à promouvoir la gouvernance mondiale et le multilatéralisme, et qui s’est tenue dans le cadre de la commémoration du centenaire de l’armistice qui a mis fin à la Première Guerre mondiale, le dirigeant a évoqué la nécessaire garde commune du calme. Au milieu de la session, Macron a posé la question de savoir si la photo historique qui a été prise le 11 novembre sous l’Arc de Triomphe, qui inclut des dirigeants de plus de 70 pays sur les dix décennies de l’armistice de 1918, sera la dernière à représenter l’unité mondiale avant le prochain  » désordre mondial.

En réponse à la déclaration de Macron, Mme Merkel a reconnu l’importance d’inviter l’Allemagne à participer à cette réunion, bien qu’elle ait participé à l’origine et au développement des deux guerres mondiales qui, selon elle, auraient eu lieu en raison du manque de vision globale des gouvernements au pouvoir.

Le Yémen et la Syrie, dans le discours de Mme Merkel

Les cas des catastrophes humanitaires au Yémen et en Syrie ont été utilisés par Mme Merkel pour illustrer la nécessité pour les dirigeants de toutes les nations de ne pas donner la paix pour  » obtenue  » et de continuer à travailler en permanence pour la préserver, car c’est une  » bataille quotidienne « .

Le chancelier a parlé sur la base de chiffres. D’après ce qu’il a souligné, les leçons tirées des deux guerres mondiales n’ont pas été suffisantes pour éviter de nouveaux conflits, du fait qu’en 2017, 222 affrontements ont provoqué l’exode de près de 65,8 millions de réfugiés, dont plus de 50% sont mineurs.

Bien que des progrès aient été réalisés depuis les deux grandes guerres, comme l’émergence de l’ONU, sans laquelle, selon Mme Merkel, « le monde serait pire », il y a encore beaucoup de progrès à faire, dit-elle.

De son côté, le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a averti qu’à son avis, tout un  » engrenage géopolitique  » aux caractéristiques très similaires à celles qui ont déclenché les deux grandes confrontations mondiales serait actuellement en place.

M. Trump n’a pas assisté à la réunion et a plutôt rendu hommage aux victimes américaines qui ont perdu la vie au cours de la Première Guerre mondiale, en organisant un événement spécial au cimetière militaire de Suresnes, près de la capitale française.