Avec les essais cliniques qui se sont déroulés en Chine sur un petit nombre de patients, les acteurs de la lutte contre le Covid-19 semblent avoir désormais une lueur d’espoir. Basés sur le transfert du plasma, ces essais ont débuté depuis le 7 avril en France. Comment se dérouleront ces essais et en quoi consisteront-ils ? Poursuivez votre lecture pour en savoir plus !
Le Covidplasm, de quoi s’agit-il réellement ?
Le Covidplasm, nom générique donné à l’essai clinique avec du plasma entrepris par les autorités sanitaires françaises, a été lancé il y a quelques jours. Il consiste à transférer la partie liquide du sang d’un patient guéri, qui ne présente plus de symptômes depuis des jours à un autre qui est encore malade.
En effet, cette composante sanguine comporte les anticorps, qui sont la ligne défensive chargée de détecter et d’éliminer les agents pathogènes éventuels qui attaquent le corps. Le transférer pourra donc renforcer la ligne immunitaire des patients malades, ce qui permettra de vaincre la maladie.
Cet essai clinique avec du plasma, rappelons-le, sera conduit par le professeur Karine Lacombe avec la collaboration de l’Inserm, de l’Établissement Français du Sang (EFS), et de l’Assistance – Publique Hôpitaux de Paris (AP-HP).
Déroulement de l’essai clinique avec du plasma
Les essais se dérouleront selon un protocole clair. Dans une première phase, l’EFS se chargera d’inviter les personnes guéries de la maladie à donner leur sang dans le cadre de la lutte contre la pandémie. La recherche s’effectuera dans trois régions à savoir l’Ile de France, Grand-Est, Bourgogne Franche-Comté.
L’objectif final sera de disposer de près de 600 poches de plasma de 200 ml chacune. Les personnes guéries souhaitant participer au test peuvent se manifester sur le site internet de l’EFS, qui se chargera de les contacter grâce aux coordonnées laissées.
Seront acceptés, les sujets ayant été malades avec des symptômes et guéris depuis 14 jours sans être passés par la réanimation. Cet essai clinique avec du plasma se focalise sur les patients en début de maladie, c’est à dire qui présentent des signes du coronavirus depuis 5 à 6 jours. Selon le protocole, ils seront doublement transfusés avec un écart de 24h à 48h. Deux autres poches de plasma leur seront à nouveau transfusées, si aucune anomalie ne se déclenche après l’administration des deux premières poches. Pour le moment, seuls les patients d’un certain âge qui sont en début de maladie et présentant des pathologies chroniques sont pris en charge.
Bien évidemment, avant d’effectuer les transfusions, des tests sont effectués sur les poches. Il s’agit principalement du VIH et du Covid-19. Pour maximiser les chances de réussite des tests, l’essai clinique avec du plasma se fait après quantification du nombre d’anticorps, et vérification de leur efficacité. Selon les autorités, les essais se dérouleront sur un petit nombre de patients, et ne seraient élargis qu’en cas de résultats probants.
Les résultats des premiers essais seront d’ailleurs disponibles dans quelques jours, puisque la première évaluation est attendue pour deux semaines après le début de l’essai. Les points à scruter sont l’évolution positive des signes cliniques et les éventuels effets secondaires.
Quels sont les risques liés au Covidplasm ?
L’essai clinique avec du plasma est une solution qui a été expérimentée lors de nombreux problèmes sanitaires d’envergure, comme Ebola par exemple. Mais cela présente quelques inconvénients du point de vue scientifique.
Dans la pratique, les anticorps ont des caractéristiques qui varient d’un individu à un autre. Les professionnels pensent que la méthode présente aussi des risques liés aux molécules pro-inflammatoires, aux citrates, et à la quantité de plasma perfusée chez les sujets à risques.
Pour conclure, l’essai clinique avec du plasma reste pour le moment l’un des plus grands espoirs pour solutionner cette pandémie ; vivement donc la fin des essais avec des résultats probants !